Les mauvaises langues disent qu’il y a plus de chamois que d’habitants dans le parc naturel régional du Queyras ; peut-être n’ont-elles pas tout à fait tort… Ce premier article te permettra de comprendre la méthode naturaliste de l’accompagnateur montagne en Queyras, Stéphane Simiand.
L’idée, c’est d’abord de bien t’occuper de ton séjour de randonnée ; outre l’échelle progressive de tes objectifs, de la gestion de tes capacités physiques, du plaisir de la contemplation de paysages somptueux, tu auras quand même accès à quelques éléments de connaissance culturelle et naturaliste… Peut-être plus, si tu en fais la demande.
La première astuce simple pour identifier le chamois est de reconnaître sa tête blanche zébrée de noir, ses cornes fines et recourbées caractéristiques. Stéphane te précisera ensuite comment identifier le mâle de la femelle par des détails subtils au niveau de ces mêmes cornes ; idem pour l’éterlou – jeune de plus d’un an – ou le chevreau, jeune de l’année. Attention, la couleur du chamois varie selon la saison ; gris-foncé à noire en hiver, plutôt beige en été… couleur chamois.
Dans la « Vie de la Montagne », c’est encore le naturaliste Bernard Fischesser qui nous parle le mieux du cycle naturel annuel du chamois. L’été, les femelles constituent de grandes hardes, avec les jeunes, qui seront rejointes par les mâles, l’automne, au moment du rut. Un chamois des Alpes peut vivre jusqu’à 15-25 ans et peser jusqu’à 40-50 kg pour un mâle, 10 à 20 pour une femelle. Il peut perdre le quart de son poids en hiver.
C’est sur la commune d’Abries-Ristolas que les chamois sont les plus nombreux dans le parc naturel régional du Queyras, malgré la prédation des chasseurs. Comme nous le rappelle l’Arche des Cimes – la Maison du Parc de Ristolas –, la rigueur de l’hiver, les accidents, les épizooties – dont certaines liées à la présence importante des moutons en alpages –, et la prédation du loup, font varier les effectifs.
À bientôt pour de belles observations avec Stéphane.